Verrues : dossier complet

Le condylome ou verrue génitale

intimite

Les condylomes génitaux sont des excroissances situées sur la vulve, les grandes lèvres, dans le vagin, sur le col de l’utérus, l’anus et la région péri-anale ainsi que sur le pénis et le scrotum chez l’homme. Elles ressemblent à des verrues et sont de couleur similaire ou grise. Au début la lésion est plane puis bourgeonnante ressemblant à un chou-fleur. A cause de leur aspect, on les nomme aussi crêtes de coq, condylomes acuminés ou végétations vénériennes.

La transmission sexuelle

C’est l’une des infections génitales les plus fréquentes. Il s’agit d’une contagion sexuelle (maladie sexuellement transmissible ou MST) due au virus HPV (humain papilloma virus). On estime qu’à peu près 65% de la population adulte est contaminée par le papillomavirus. Cependant, seuls 35 % présentent des condylomes. Les autres sont appelées “porteurs asymptomatiques”.

Les infections génitales à papillomavirus (HPV) peuvent infecter toute personne ayant une activité sexuelle et concerne surtout les sujets entre 25 à 35 ans, le nombre de partenaires étant un facteur à risque supplémentaire. A noter qu’il est très difficile de savoir quand et comment est arrivée l’infection, car elle dépend des défenses immunitaires de chacun et peut survenir des mois, voire des années, après. On peut également rencontrer deux partenaires sexuels, l’un présentant des condylomes génitaux et l’autre pas.

Les condylomes ou verrues génitales sont généralement découverts lors de la toilette ou d’une consultation gynécologique. Le médecin prescrit alors des tests de dépistage appropriés et indolores.

Sous le nom de papillomavirus, on regroupe une famille virale d’environ deux cent virus. Certains sont cancérigènes (provoquant  l’apparition de cancers).

Quinze types d’HPV (human papillomavirus) sont à l’origine d’un cancer de la vulve ou du col de l’utérus. Les numéros 16 et 18 sont responsables de 75 % des cancers du col de l’utérus.

Le traitement des condylomes

L’infection à l’HPV (human papillomavirus) peut disparaitre spontanément dans 80 % des cas. Cependant, pour limiter le risque de contamination entre partenaires, le traitement est préconisé. Le traitement a pour but de réduire la transmission, on traite les lésions visibles sans pour autant éradiquer le virus. Les condylomes peuvent donc revenir.

La conduite à tenir est d’effectuer plusieurs examens médicaux :

  • Un prélèvement vaginal et une prise de sang, pour constater qu’il n’y a pas d’autre MST (maladie sexuellement transmissible),
  • Un frottis cervical pour cibler le type de papillomavirus,
  • Examiner le partenaire,
  • Utiliser un préservatif si nouveaux partenaires.

Ensuite, il convient de traiter les lésions à l’aide de plusieurs méthodes :
– Les méthodes médicamenteuses par applications directes sur les lésions,
– Les méthodes chirurgicales si le traitement médical local n’a pas permis de supprimer les condylomes, par cryothérapie à l’azote liquide, par électrocoagulation, laser, et en cas de dysplasie du col, la conisation qui consiste à retirer un morceau conique du col de l’utérus.